Analysons quelques chiffres qui prouvent que le M Commerce devrait engendrer le double de chiffre d’affaires en France pour littéralement exploser l’année à venir (prévisionné à 7 milliards d’euros en 2015 contre 3,7 milliards en 2014) :

État des lieux du taux d’équipement mobile en France Il se vend en France selon GFK plus de smartphones que de téléphones mobiles classiques. En 2013, 23,6 millions de mobiles ont été vendus auprès des français, dont 15,8 millions de smartphones. En 2014, 76,4% étaient des smartphones. Cette part s’est fortement accrue par rapport à l’année précédente où elle était ainsi de 67%.

Désormais ce sont ainsi 55% des français de 11 ans et plus qui sont équipés d’un smartphone contre 43% en 2014. Ils seront plus nombreux encore à la fin de cette année puisque le cabinet estime que le marché français devrait croître à 20,5 millions d’unités. De plus, un foyer français sur cinq possède une tablette.

L’explosion des offres mobiles et la baisse des prix Les non-initiés aux smartphones y voient l’occasion de s’y intéresser avec des offres mobiles à moindre coût pour bénéficier d’un abonnement ajusté à leurs faibles besoins de consommation téléphonique, mais permettant tout de même de profiter d’une plus grande multitude de fonctionnalités qu’avec un téléphone classique.

Même si le taux de pénétration des smartphones ne concerne « que » la moitié de la population française, nous avons vraiment l’impression que les smartphones sont partout. Imaginez ce que ça sera dans deux ans quand la part de marché atteindra les 75% (une projection logiquement envisageable).

Avec des offres ultra-concurrentielles et des gammes de produits toujours plus diversifiées, les fabricants de smartphones se livrent une bataille acharnée entrainant l’apparition d’une plus grande diversité d’offres mobiles et donc à une baisse des prix.

Des écrans plus grands « C’est sans doute la taille de l’écran qui aura le plus évolué cette année avec une ascension fulgurante des écrans de 5 pouces » commente GFK. En 2014, 21% des smartphones vendus en France avaient un écran de 5 pouces. C’est 11 points de plus qu’il y a un an. Entre 2013 et 2014, la taille moyenne des écrans est ainsi passée de 4 à 4,4 Pouces.

La taille des écrans est ainsi très importante : 30 % de la population française considère que le principal obstacle d’achat via mobile est lié à la dimension de l’écran du terminal utilisé. De ce fait, de plus en plus de constructeurs redimensionnent la taille de leurs appareils pour proposer des modèles plus grands et donc plus optimisés à la navigation internet.

Certes, les français sont toujours plus nombreux à être équipés d’un smartphone... Mais quand est-il de leurs habitudes d’achat via ce mobile, l’utilisent-ils vraiment ?

Classement européen des achats sur mobile : où en est la France ? La France affiche de beaux résultats vis-à-vis de ses confrères européens. En venant se loger en 3ème place, dans le trio de tête du M-commerce, elle affiche de bonnes retombées économiques mais connait en plus, une des plus fortes croissances en terme de shopping mobile.

Comparée aux 2leadeurs européens, la part de croissance du marché français est très importante. En 2015, seulement 16% des achats en France devraient être effectués sur smartphones et tablettes, contre 32% en Allemagne et 39% au Royaume-Uni. Le marché est encore jeune, les évolutions possibles nombreuses.

57 % des mobinautes ont déjà acheté via leur mobile. Cette tendance prend de l’ampleur mais dépendra beaucoup des commerçants et de leur capacité à prendre le virage du mobile pour adapter leurs offres à ce canal en pleine mutation...

Le responsive design Actuellement, seuls 35% deresponsive designs sites e-commerce sont optimisés pour la navigation mobile. Forcément, les utilisateurs sont davantage poussés à utiliser leur smartphone. Mais ce retard tend à se combler avec le développement d’applications dédiées. 57% des mobinautes ne recommanderaient pas une marque... dont le site n’est pas optimisé pour les smartphones et tablettes ! Est-il vraiment nécessaire d’en dire plus ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes !

Les entreprises de ventes en ligne qui n’offrent pas de version mobile se privent de part de marché et de clients potentiels. Ce manque à gagner sera donc compensé par celles qui auront su miser sur ce léger effort d’investissement supplémentaire. Pour donner un ordre d’idée, un site responsive est environ 30% plus couteux qu’un site standard. Il serait dommage de se priver du potentiel de nouvelles ventes envisageables via le mobile simplement par manque d’investissement. Surtout que Google porte de plus en plus d’intérêt au responsive design dans ses résultats de recherche...

Google, acteur dans l’avenir du mobile Google l’a récemment annoncé officiellement : son nouvel algorithme de recherche sera appliqué à partir du 21 avril 2015 afin d’avantager les sites internet optimisés pour les mobiles et tablettes. Ce nouveau critère risque d’avoir un véritable impact sur les résultats du moteur de recherche. Concrètement, les sites répondants aux critères d’indexation de Google seront mieux positionnés dans la liste de résultats, notamment pour les recherches effectuées depuis un smartphone.

Cette étape sera surement décisive dans l’évolution du m-commerce, les e-commerçants devront veiller à ce que leur site soit ou devienne rapidement compatible mobile pour améliorer leur SEO ou du moins maintenir leur placement actuel pour ne pas se faire effacer par des concurrents à jour.

Les médias sociaux comme moteur de l’e-commerce Depuis 2014, plusieurs nouveautés ont fait leur apparition dans la vente directe sur les plateformes sociales. Cette croissance issue des réseaux sociaux devrait continuer cette année, notamment avec l’arrivée des boutons « acheter » sur Twitter et Facebook, qui permettent aux internautes de réaliser un achat en quelques clics sans quitter le réseau social. La présence des entreprises s’intensifie, les publicités ciblées proposent de nouvelles opportunités, les consommateurs qui suivent leurs marques favorites sont alors amenés à être influencés plus tôt dans le processus d’achat. Bien que pour l’instant, une faible proportion d’individus ait recours à ces plateformes pour réaliser leurs achats, l’impact de cette pratique tendra à s’intensifier.

Facebook étant le deuxième site mobile le plus consulté en France, ces nouvelles opportunités de vente viendront forcément affecter positivement le m-commerce.

L’augmentation des applications dédiées Les applications mobiles permettent de créer une communication de proximité avec ses utilisateurs. Bien plus rapide qu’un site internet, fonctionnant même hors-ligne pour certaines (pour des applications ne nécessitant pas de connexion internet), ce nouveau canal de communication rend possible une diffusion d’informations ciblées : évènements, actualités, offres spéciales... Il regroupe des fonctionnalités pratiques aux mobinautes mais qui au final, les poussent indirectement à réaliser des achats en ligne. De plus, il est possible de capter réellement toute l’attention de l’utilisateur en envoyant des alertes qui s’affichent directement sur l’écran principal de l’utilisateur, une mine d’or pour des entreprises souhaitant être vues et retenues par leurs clients.

Côté utilisateur, le confort de navigation y est adapté, l’interface est harmonieuse et ergonomique pour offrir une expérience adaptée et agréable.

La moitié des français estime qu’il est plus plaisant de réaliser un achat sur une tablette qui dispose d’une plateforme dédiée. D’ailleurs, 39 % de la population apprécient la même chose pour les smartphones dotés d’une application spécifique.

Conclusion Qu’on se rassure : le e-commerce et plus particulièrement le m-commerce va continuer sa croissance pour l’année à venir. Le potentiel de ce créneau est impressionnant, les entreprises doivent néanmoins rester vigilantes pour déceler les pièges. Les internautes sont très bien informés et n’hésitent pas à émettre ouvertement des critiques sur la toile quand les services/produits ne répondent pas à leurs attentes. Il devient plus que nécessaire d’imaginer une expérience d’achat cross-canal cohérente et structurée.